La motoneige nous a rapprochées

Voici Inari & Minttu


Les influenceuses Web finlandaises Inari Fernández et Michele « Minttu » Murphy-Kaulanen ont toutes deux fait du chemin avant d’aboutir en Laponie : Inari vient d’Helsinki, et Michele arrive de Tampere, où elle s’est installée après avoir quitté Los Angeles. Elles ont en commun une célébrité sur les médias sociaux, mais aussi un nouvel engouement pour la motoneige. Nous avons rencontré Inari et Minttu en Laponie au cours d’une aventure en motoneige, et nous avons parlé – inutile de le dire – de motoneige.

Comment avez-vous commencé à faire de la motoneige?


Inari : 
Quand ma famille a déménagé en Laponie, il y a deux ans, j’avais l’idée qu’il était impossible de vivre ici sans motoneige. Je pensais que tout le monde avait une motoneige chez eux – comme une auto. Dès le premier hiver, je me suis acheté une motoneige Lynx. J’ai vite réalisé que je ne pouvais pas m’imaginer vivre ici sans ma motoneige. Elle m’a permis de me déplacer et d’explorer les régions sauvages, même en plein hiver.

Minttu : Notre autre domicile familial se trouve à Tampere, dans le sud de la Finlande, mais depuis notre arrivée à Ylläs, en Laponie, nous passons plus de temps dans le nord. La Covid-19 nous a forcés à rester ici plus longtemps, et nous avons dû trouver de nouvelles activités pour passer le temps. Mon conjoint Sampo s’est intéressé à la motoneige, c’était son principal passe-temps lorsqu’il était plus jeune. Bien sûr, j’ai essayé, mais je n’aurais jamais pensé être aussi emballée. J’étais super heureuse d’avoir trouvé un moyen de parcourir la nature autrement qu’en marchant. On a dû très rapidement acheter un autre Lynx.

 

Quel type de motoneige faites-vous?


Inari :
 J’adore damer les pistes de ski de fond dans les sous-bois de notre village. Je commence par emmener mes enfants autour d’un feu de camp pour faire griller des saucisses et, ensuite, je pars en forêt en tirant la dameuse avec ma motoneige. Mon autre façon préférée de faire de la motoneige, c’est de partir seule en sentiers. J’ai aussi pris contact avec une communauté de femmes motoneigistes sur les médias sociaux, et nous avons fait quelques longues randonnées en groupe. Pendant les deux premiers hivers, j’ai accumulé plus de 3 000 km au compteur de ma motoneige. Pour moi, la motoneige est un outil de tous les jours et un moyen de vivre l’aventure!

Minttu : Je fais surtout de la motoneige en sentiers. J’ai sillonné les sentiers de Ylläs, de Levi et de Saariselkä. J’en suis à ma première saison de motoneige et, pour commencer, je n’allais pas très vite. Au début, je mettais la faute sur ma motoneige, jusqu’à ce qu’Inari me dépasse en sentier avec une motoneige identique. J’ai réalisé que je pouvais aller plus vite aussi sur ma motoneige. Avec l’expérience et l’exemple de mes amies motoneigistes, j’ai réussi à prendre de la vitesse et de l’assurance.

 

Vous vous êtes rencontrées en motoneige. Comment est-ce arrivé?


Inari : 
Le conjoint de Minttu, Sampo, a visité mon balado, et il a écrit qu’ils avaient acheté des motoneiges. Sampo pensait que nous nous entendrions Minttu et moi. J’ai suivi son conseil et j’ai commencé à la suivre sur Instagram. Nous avons décidé de garder le contact et, rapidement, nous avons fait nos premières sorties de motoneiges ensemble au mont Levi. J’ai immédiatement senti que nous étions faites pour bien nous entendre. Par la suite, nos rencontres portaient d’une manière ou d’une autre sur la motoneige.

Minttu : J’ai toujours pensé que lorsque les femmes unissent leurs forces, le résultat est toujours considérable. J’ai immédiatement aimé les histoires pleines de rebondissements d’Inari, et j’apprécie vraiment le côté brut de son honnêteté. La motoneige nous a vraiment rapprochées.

Inari : La motoneige ne suffit pas pour entretenir une amitié, c’est évident. Mais dès le départ, la motoneige nous a rapprochées et nous a donné une raison de nous retrouver. J’aime l’authenticité de Minttu et le fait qu’elle ose dire ce qu’elle pense.

 

 

Quels genres de moments forts avez-vous vécus en motoneige jusqu’à présent?


Minttu : 
Lorsque j’ai réalisé que la vitesse permettait d’adoucir la conduite et d’augmenter le confort. À basse vitesse, la conduite devient saccadée et difficile. En regardant mon conjoint Sampo prendre les bosses, j’ai réalisé qu’on pouvait aussi conduire de cette façon – et j’ai osé l’essayer.

Inari : En tant qu’entrepreneure, je rencontre régulièrement mon conseiller professionnel. Il m’a conseillé de faire une randonnée de motoneige seule, et d’apporter un lunch avec moi. Au cours de ce périple, j’ai eu le sentiment que rien ne pouvait m’arrêter sur cette planète. Que je pouvais survivre à tout. Depuis, je réussis à reproduire ce sentiment dans tout ce que je fais. J’ai l’impression que la motoneige me rend plus forte.

 

Avez-vous remarqué des préjugés envers la motoneige?


Inari:
 J’ai toujours été une fille de la nature, et j’ai toujours prôné avec force les excursions dans la nature, la conservation et le végétarisme. Pour beaucoup, ces valeurs correspondent moins à la motoneige qu’à la randonnée pédestre, par exemple. Je crois qu’on peut se déplacer dans la nature de différentes façons. Selon moi, la motoneige se compare à la navigation. Je pense que « motoneigiste » et « fille de la nature » peuvent décrire la même personne. Dans mon village, il n’y a pratiquement pas de femmes en motoneige. Au début, l’attitude des gens était : « Voyons voir si cette femme du sud peut seulement démarrer une motoneige, sans parler de faire marche arrière avec un traîneau. » Je leur ai montré que je pouvais!

Minttu : Je pensais aussi que la motoneige était un sport très viril. Puis, j’ai réalisé qu’avec le bon équipement et une certaine assurance, on peut y arriver – peu importe l’âge ou le sexe. Grâce à la motoneige, j’ai réalisé que même moi, je peux apprécier la nature et les sports motorisés. J’ai l’habitude de me sous-estimer, et c’en était encore un exemple. Je me suis prouvé que je pouvais le faire!

 

Quelle a été votre plus belle leçon de motoneige?


Minttu : 
Le sandwich d’une femme de motoneige – un sandwich couvert de papier d’aluminium, chauffé sur un poêle dans une cabane en pleine nature. J’ai aussi entendu dire qu’on peut faire chauffer une petite pizza congelée à côté du silencieux de la motoneige. Une innovation géniale, que je vais essayer! Je suis également surprise du nombre de façons différentes de faire de la motoneige. Inari remorque une dameuse, on peut partir à l’aventure hors piste ou faire de longues randonnées en sentiers.

Inari : J’ai appris qu’en motoneige, la vitesse peut aussi être une bonne chose. Par exemple, s’il y a de l’eau mêlée de neige fondue sur la glace qui couvre un lac ou une rivière, je dois avoir suffisamment de vitesse pour passer dessus sans rester embourbée. C’est une technique que j’ai apprise cet hiver, et que j’ai utilisée plusieurs fois à Saariselkä. Je ressens parfois un sentiment de grande réussite lorsque je me surpasse en motoneige. Me voilà, une fille d’Helsinki, en train de tirer une dameuse dans les forêts de Laponie, au milieu de la nuit polaire.

 

 





 

Suivez Inari et Minttu sur les réseaux sociaux